Les pendules, objets d’art alliant rigueur scientifique et finesse esthétique, font partie intégrante du décor de Trianon. Afin de pouvoir continuer à mettre en valeur leur beauté et les savoir-faire remarquables requis pour leur conception, la Société des Amis de Versailles vous propose de participer à l’adoption d’une pendule exceptionnelle. Ce projet s’inscrit dans une campagne de restauration de plusieurs pendules du Grand et Petit Trianon.
Il s’agit de la pendule à cadran tournant en corbeille de fleurs. Cette pendule en bronze doré et patiné prend la forme d’une corbeille de fleurs portée par quatre cariatides. Elle dispose d’un mouvement tournant de Jean-Paul Chapuy-Lépine et Jean Wagner, dit Le Neveu de 1801-1825. Sa restauration une fois terminée, la pendule retrouvera son emplacement dans le Salon des Glaces du Grand Trianon.
« Cette monumentale pendule de près d’un mètre de haut trône au centre du Salon des Glaces du Grand Trianon. Présentée à l’Exposition des produits de l’industrie tenue à Paris en 1823, elle adopte la forme d’une grande corbeille de fleurs fraîches. Unique en son genre, il s’agit d’une pièce d’exposition plus que d’ameublement : elle entre au Trianon en 1851 en tant qu’objet de musée. Son cadran tournant est dissimulé au sein de la couronne de fleuilles, à la base de la corbeille. Le chiffre des heures est visible à l’intérieur du cœur de la fleur clochette centrale, le chiffre des minutes s’affiche lui dans un guichet juste en dessous.
Le nom des deux horlogers encadre le guichet : il s’agit de Jean-Paul Chapuy-Lépine, héritier de la maison du prestigieux horloger du roi Jean-Antoine Lépine, et Jean Wagner dit Le Neveu. La corbeille de fleurs est présentée dans une coupe supportée par quatre cariatides ailées, tenant des guirlandes de fleurs et de fruits. Les tiges et leurs feuilles sont en tôle patinée, offrant un contraste saisissant avec les fleurs et les caryatides, de bronze et cuivre dorés. Une fritillaire, ou fleur impériale, domine l’ensemble du bouquet de fleurs variées : roses, tulipes, marguerites ou encore œillets. »
La restauration prévue pour cette pendule est de grande envergure. Tout d’abord au niveau du mécanisme, celui-ci sera entièrement démonté et étudié afin d’être restauré de manière fondamentale. Les fleurs qui composent le bouquet seront quant à elles démontées minutieusement une par une afin d’être restaurées. Enfin, la restauration comprend également la confection d’une cloche de verre de deux mètres de hauteur, agrémentée d’une porte permettant le remontage hebdomadaire de la pendule. L’estimation des frais de restauration est de 16 000 € à 22 000 €.
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