Le jeudi 25 septembre, 22 Amis ont pris part à une excursion en Puisaye, à la découverte de ses églises et de leurs décors peints. Brigitte Brisset, membre du Conseil d’Administration, témoigne :
De fort bon matin, nous voici dans le train pour rejoindre notre conférencier attitré dans l’Yonne, Didier Doré, à la découverte de trois cryptes peintes en Puisaye, deux à Auxerre et une à La Ferté-Loupière. Après une mise en place historique et géographique de la ville d’Auxerre (et œnologique), nous avons découvert la cathédrale Saint-Etienne, chef-d’œuvre gothique, sur 3 niveaux, reposant sur l’église romane, conservée en fondation. Ce n’est pas une crypte mais une église souterraine. La peinture murale de la voûte date de la première moitié du XIe siècle, avec une croix représentant la victoire de la Vie sur la Mort. Au centre, le Christ sur un cheval blanc est entouré des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. Cette représentation évoque une monnaie commémorative de l’entrée des empereurs. L’abside de La Chapelle de la Trinité date du XIIIe siècle, et présente le Christ assis dans une forme quadrilobée, portant un livre et un globe avec une croix. De la main droite il bénit à trois doigts, et de chaque côté, un chandelier montre que le Christ est le grand prêtre. A droite un aigle et à gauche un homme ailé.
La cathédrale Saint-Etienne d’Auxerre
Détail de la voûte du soubassement de la cathédrale
Abside de la Chapelle de la Trinité
A travers la jolie ville d’Auxerre, nous avons rejoint l’abbaye Saint-Germain dont les peintures murales carolingiennes occupent une place majeure. L’oratoire Saint-Etienne montre des colonnes en trompe-l’œil. Sur le mur ouest il est possible de reconnaitre la préfiguration du martyre de Saint-Etienne. Ces peintures sont très fragiles et bientôt il ne sera plus possible de les admirer.
Après le déjeuner, nous nous sommes éloignés d’Auxerre pour nous rendre à La Ferté-Loupière, domaine des Courtenay, qui ont relevé l’église après la guerre de Cent Ans dans le style ogival flamboyant. L’église Saint-Germain a été construite au tout début du XIIe siècle. De cette église primitive subsiste la façade romane.
Nous étions venus essentiellement pour lire la Danse Macabre précédée d’un Dict des Trois Morts et des Trois Vifs. Elle met en scène 42 personnages sur 25 mètres de long. Cet ensemble de clercs et de laïcs représente toute la hiérarchie sociale de la fin du XVe siècle. Le message délivré est : la mort est inattendue, inévitable et rétablit l’égalité entre les hommes.
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