Acquisition de deux carnets de dessins et croquis
Grâce au mécénat de MM. Olivier Obst et Frank Troncoso, la Société des Amis de Versailles a récemment offert au Château deux carnets de dessins et croquis, réalisés vers 1698 par les ducs d’Anjou...
En 2006, c’est un objet curieux qui est mis en vente : un tour mécanique. Ce type d’objet est utilisé par les artisans pour les assister dans certaines tâches manuelles. Pas tellement prestigieux, donc… Pourtant, il porte les armoiries du comte d’Artois ! Il a donc appartenu au dernier frère de Louis XVI. Mais pourquoi un prince de France possédait-il un tel objet ?
Ce type de tour est dit à « guillocher », du nom de son inventeur, Guillot. Il permet de graver des arabesques sur les boîtes des montres et les pièces d’horlogerie. Voilà une occupation qui paraît bien peu royale ! Le tour est actionné par une pédale et demande beaucoup de dextérité.
Au 18e siècle, on accorde beaucoup d’importance à l’éducation des princes. L’étude des sciences occupe une grande place dans leur formation.
On confie les petits garçons aux meilleurs savants. Et comme l’apprentissage théorique ne suffit pas, on s’attache aux savoirs pratiques. Ainsi, les princes apprennent autant les mathématiques et la géométrie que le tournage de l’ivoire et la mécanique de précision. Un bon moyen de leur enseigner la patience !
Mais cela n’a pas suffi au comte d’Artois qui s’est pris de passion pour l’horlogerie. Son tour à guillocher faisait partie d’un véritable atelier de mécanique. Preuve de sa provenance royale, il est doré à la feuille d’or et finement ciselé de fleurs de lys… D’ailleurs, le château de Versailles ne s’y est pas trompé : il a acquis l’objet classé « trésor national ». Le tour a désormais regagné le château et surtout, son cabinet scientifique.
Cette acquisition a pu se faire en 2006 grâce au mécénat de la Société LUSIS par l’intermédiaire d’un Ami de Versailles.