Le portrait d’Alexandrine par François Boucher

Publié le 29 décembre 2020

En 2019, grâce au mécénat de la Société des Amis de Versailles en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, le Portrait d’Alexandrine Le Normant d’Etiolles a pu rejoindre la galerie des proches de Madame de Pompadour dans les Appartements qu’elle occupa de 1749 à 1751, situés au-dessus du Grand Appartement du Roi.

François Boucher, Portrait d’Alexandrine Jeanne Le Normant d’Étiolles (1744-1754), 1749, huile sur toile, H. 53 ; L. 45 cm © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Christophe Fouin.

Le Portrait d’Alexandrine Jeanne Le Normant d’Etiolles a été réalisé par Francois Boucher en 1749.

Le tableau, figurant le second enfant de Jeanne-Antoinette Poisson – future Madame de Pompadour – et de son époux Charles Guillaume Le Normant d’Etiolles, serait le seul portrait peint du vivant de l’enfant, emportée brutalement par la maladie à l’âge de neuf ans.

On connait peu de représentation d’Alexandrine. « L’Inventaire des biens de madame de Pompadour réalisé après décès » en 1764 mentionne la trace d’un pastel figurant la fillette, réalisé par Francois Boucher et légué au marquis de Marigny, frère de la marquise de Pompadour. Le pastel est ensuite mentionné dans la vente de Pierre Louis Eveillard de Livois, le 23 juillet 1799, sous la dénomination de « François Boucher. Le portrait d’une jolie demoiselle tenant un chardonneret. On voit dans ce tableau le travail d’une couleur libre et franche et un dessin coulant et agréable ». Cette description fait écho à notre huile sur toile et devait en être la réplique. Le Portrait d’Alexandrine Jeanne Le Normant d’Etiolles n’apparaît pas cependant dans l’inventaire de 1764. A-t-il été offert à un proche ou un parent de la marquise de Pompadour ? Un voile reste encore à lever sur ces questions.

François Boucher fut sans doute le peintre favori de Madame de Pompadour. En effet, avec l’aide de son frère, directeur des Bâtiments du Roi, la marquise confia au peintre la décoration de plusieurs demeures et l’associa aux productions des Manufactures royales.

Bien que ce tableau de François Boucher ne fasse pas partie des plus connus de son œuvre, il n’a pas été sans influence sur l’histoire de l’art comme le montre la conservatrice Gwenola Firmin dans son article des Carnets de Versailles : « Le souffle d’une fillette ».

L’acquisition de ce portrait s’inscrit dans le projet de remeublement des Appartements de Madame de Pompadour auquel participe activement la Société des Amis de Versailles.

En effet, en 1962, la donation du Docteur Marcel Durand comportait, entre autres, le lit de travers de Madame de Pompadour. En 2002, les Appartements ont fait l’objet d’une importante restauration. A cette occasion les soieries d’ornement du lit et du mobilier dans un lampas à fond vert à fleurs roses et bleues ont été offertes par la maison Verel de Belval, et les passementeries ont bénéficié du mécénat de la Société Houlès. En outre, les travaux d’électrification des lustres et bras de lumières ont été rendus possibles grâce au mécénat de la société Swarovski, toujours par l’intermédiaire de la Société des Amis de Versailles.
Enfin, la Société avait également acquis une petite bibliothèque estampillée par Migeon, et plusieurs titres détenus par la marquise.
Ainsi, le remeublement permet aux visiteurs de découvrir les goûts de Madame de Pompadour, qu’il s’agisse de ses lectures ou des coloris qu’elle appréciait.

Jeanne-Antoinette Poisson, marquise puis duchesse de Pompadour, marquise de Menars, est née le 29 décembre 1721 à Paris et meurt le 15 avril 1764 à Versailles. Introduite à la cour par relations, elle est remarquée par le roi Louis XV et devient sa maîtresse-en-titre, de 1745 à 1751.
En savoir plus sur Madame de Pompadour et sur les Appartements des favorites sur le site internet du Château.

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