Sous les toits de Versailles, chefs d’œuvres méconnus des Attiques, une magnifique soirée privée pour les Amis de Versailles !

Publié le 28 mars 2023

Jeudi 9 mars 2023, plus de 750 amis de Versailles ont eu le privilège de découvrir 14 chefs d’œuvre dans les Attiques du Château. Ce fut l’occasion de redécouvrir l’Attique Chimay et l’Attique du Midi qui offrent aujourd’hui de longues enfilades, où est exposée la majeure partie des collections de peintures du musée selon un ordre chronologique précis.

Pour la seconde fois, les Jeunes Ambassadeurs ont conçu et mis en place une médiation culturelle. Celle-ci a permis de mettre l’accent sur 14 chefs c’œuvres visibles dans les espaces parcourus. Merci au conservateur Frédéric Lacaille de les avoir accompagné tout au long de l’organisation.

Découvrez ces 14 chefs d’œuvres

Le Serment du jeu de Paume, 20 juin 1789
Par Jacques-Louis David (1748-1825)

Le tableau, laissé inachevé par l’artiste, qui en a conservé le morceau principal, aurait dû être la première représentation de l’histoire moderne de la peinture française. Son état révèle les étapes de la méthode de travail de David, fondée sur le dessin d’après le modèle vivant et l’idéalisation des sentiments, dans la grande tradition classique. David sera titré « premier peintre » par Napoléon.
Prise du palais des Tuileries, 10 août 1792
Par Jacques Bertaux (1745-1818)

Le 10 août 1792, les Parisiens insurgés attaquent le palais des Tuileries, où réside la famille royale depuis son départ de Versailles, le 6 octobre 1789, pour protester contre les décisions prises par le souverain. La garde du palais, assurée principalement par les gardes-suisses, est massacrée jusqu’au dernier. Le roi se met sous la protection de l’Assemblée, qui décrète la fin de la monarchie. L’événement connaît un immense retentissement auprès de toutes les monarchies européennes, qui entrent en guerre contre la France.
Bonaparte au pont d’Arcole, 17 novembre 1796
Par Antoine-Jean Gros (1771-1835)

Le tableau, l’une des icônes de la légende napoléonienne, est le premier portrait officiel du général Bonaparte, et déjà une image de communication qui réécrit le récit d’un combat qui faillit lui coûter la vie. Si la formule du portrait d’un général à mi-corps sur fond de champ de bataille est classique, l’action et l’énergie qui se dégagent de la figure sont des traits tout à fait nouveaux. Tout est dit déjà, de ce que sera le destin extraordinaire de Napoléon Bonaparte.
Bataille des Pyramides, 21 juillet 1798
Par Louis-François Lejeune (1775-1848)

Lejeune représente la bataille qui fait rage sur les bords du Nil. Selon son habitude, Lejeune attache plus d’importance à la fidélité du récit, qu’il ne connaît que par les témoignages des participants, qu’à la composition d’ensemble de son tableau, au risque de manquer d’effet. Il choisit un format panoramique et joue avec beaucoup de finesse : de la lumière et des couleurs des tenues et emblèmes des deux armées en présence, et notamment de l’attirail très chamarré des mamelouks.
Bonaparte franchissant le mont Saint-Bernard, 20 mai 1800
Par Jacques-Louis David (1748-1825)

Réplique probablement peinte au début de 1803, restée dans l’atelier de David ; transportée par David à Bruxelles ; exposée à Londres, vers 1822 ; invendue lors des ventes après décès de 1826 et 1835 ; offerte par la baronne Jeannin à Louis-Napoléon Bonaparte, 1850 ; accrochée quelques semaines au palais de l’Elysée, 1850 ; accrochée dans le grand escalier du palais de Saint-Cloud, octobre 1850 ; collection du prince Napoléon ; acquis du prince Napoléon, 1979 ; entrée à Versailles le 21 septembre 1983.
Jean-Baptiste Belley, député de Saint-Domingue
Par Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824)

Député noir à la Convention, puis au Conseil des Cinq-Cents, Belley est le symbole de la liberté des gens de couleur et de « l’ascenseur social » rendus possible par les événements de la Révolution. En habit de député, noué de la ceinture tricolore, il est appuyé sur le buste de l’abbé Raynal, dont les écrits demandaient l’abolition de l’esclavage, qui sera pourtant rétabli un peu plus tard.
Napoléon Ier, empereur des Français, 1804
Par François Gérard (1770-1837)

Commande de Napoléon Ier pour la salle du trône aux Tuileries, 1805 (12000 francs) ; collection Napoléon Ier ; rapporté de Versailles le 3 mai 1849 au musée du Louvre (livre des mouvements, f°36) ; envoyé au Palais de l’Elysée en mai 1849 (livre des mouvements, f°71); mentionné à l’Elysée, présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, 1849-1851, puis envoyé à Saint-Cloud à une date indéterminée d’où il est revenu le 25 octobre 1870 (livre des mouvements, f°152) ; dépôt du Louvre à Versailles, 9 mai 1894.
Bivouac de Napoléon avant Austerlitz, 1er décembre 1805
Par Louis-François Lejeune (1775-1848)

Parvenu près du champ de bataille du lendemain, Napoléon organise les derniers préparatifs avant la bataille. Accompagné des maréchaux Berthier et Bessières, il interroge des paysans moraves et des prisonniers russes sur les mouvements de l’ennemi. Au second plan, on prépare son bivouac, tandis qu’au fond, l’armée investit la colline dite du Santon qui portera une puissante batterie d’artillerie.
Napoléon Ier sur la terrasse de Saint-Cloud
Par Louis Ducis (1775-1847)

Représenté comme un père de famille nombreuse, Napoléon est en fait ici avec ses neveux et nièces, enfants de son frère Louis et de sa sœur Caroline. Le tableau est peint en 1810, l’année où l’Empereur, divorcé de Joséphine qui n’a pas pu lui donner d’enfant, se remarie avec Marie-Louise, fille de l’empereur d’Autriche, avec l’espoir d’avoir un héritier qui pourrait lui succéder.
Napoléon Ier visitant le salon du Louvre de 1808
Par Antoine-Jean Gros (1771-1835)

Le « Salon » est la grande exposition biennale où les artistes montrent le meilleur de leur production récente. Celui de 1808 marque l’apogée de l’art impérial, et l’Empereur décore les principaux artistes de la Légion d’honneur. Antoine-Jean Gros a l’idée d’un grand tableau commémoratif, mais qu’il laisse inachevé. Sa technique contraste avec celle, très dessinée, de son maître David dans le Serment du Jeu de paume.
Derniers moment du maréchal Lannes à la bataille d’Essling, 1809
Par Albert-Paul Bourgeois (?-1812)

La mort de Lannes au cours de la glorieuse campagne d’Autriche de 1809 est l’un des moments qui symbolise le mieux le sacrifice des chefs de guerre de l’Empire. Frappé mortellement par un coup de feu, le valeureux maréchal agonise dans les bras de l’Empereur, venu recueillir le dernier souffle de l’un de ses plus anciens compagnons d’armes.
Le Cortège de Napoléon Ier et de Marie-Louise, 1810
Par Etienne-Barthélémy Garnier (1759-1849)

Lorsqu’il se remarie en avril 1810, Napoléon veut que les cérémonies soient aussi fastueuses que celles du sacre quelques années plus tôt. Après le mariage civil, signé au château de Saint-Cloud, un magnifique cortège de 40 voitures transporte les mariés et les invités de marque à Paris, et traverse ici le jardin des Tuileries pour gagner le Louvre, où aura lieu la cérémonie religieuse.
Assaut du monastère de San Engracia, 8 février 1809
Par Etienne-Barthélémy Garnier (1759-1849)

Les combats de la longue guerre d’Espagne sont très difficiles pour l’armée française, qui n’est pas habituée aux méthodes de la guérilla. Le siège de Saragosse est particulièrement éprouvant car il faut prendre la ville rue par rue, maison par maison. Toute la population est mobilisée contre les Français, hommes et femmes, vieillards et enfants, religieux et soldats.
Bataille de Waterloo, 18 juin 1815
Par Clément-Auguste Andrieux (1829-1880)

Le 18 juin 1815, la grande bataille de Waterloo met fin à l’aventure napoléonienne. Les pays d’Europe, et plus particulièrement l’Angleterre, son ennemie de toujours, viennent à bout de l’homme qui les fait trembler depuis quinze ans. Mais ce sursaut glorieux vient renforcer à jamais le mythe impérial par les innombrables récits qu’il laisse derrière lui, telle cette charge des cuirassiers français contre les positions britanniques.

Plan du parcours

Revivez la soirée avec quelques photos !

Photos : © Société des Amis de Versailles

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