Visite de la chapelle de Richelieu, joyau méconnu de la Sorbonne

Publié le 20 juin 2025

Le 5 juin 2025, la chapelle Sainte-Ursule de la Sorbonne, fermée depuis 25 ans, a ouvert ses portes à 27 Amis. Brigitte Brisset, membre du Conseil d’Administration, raconte :

Grâce à notre Président d’Honneur, Olivier de Rohan, nous avons eu la chance de visiter, en compagnie de Madame Véronique Milande, conservatrice des Œuvres religieuses et civiles de la Ville de Paris, la chapelle Sainte-Ursule de La Sorbonne, fermée depuis 25 ans.
Celle-ci a été commandée par le cardinal de Richelieu en 1635 à Jacques Lemercier et achevée en 1642, année de la mort du cardinal.
D’une extrême sobriété à l’extérieur comme à l’intérieur, elle se compose de deux travées qui se croisent sous une magnifique coupole. Elle présente par ailleurs deux portes d’entrée : l’une place de la Sorbonne, l’autre dans la cour de la Sorbonne. À l’extrémité des deux travées se trouve un autel, mais le maître-autel est situé dans le chœur, où est également placé le tombeau de Richelieu, exécuté par Girardon et achevé en 1694. Le monument en marbre montre le cardinal allongé dont la tête est soutenue par la Religion. À ses pieds, la Science pleure. Ce monument plusieurs fois déplacé a désormais retrouvé sa place d’origine : la tête du cardinal tournée vers le maître-autel.

Les trésors de la chapelle

Un très bel orgue exécuté au début du XIXème siècle par les successeurs de la dynastie Clicquot, ne pouvant être atteint que par une fenêtre située sur la façade place de la Sorbonne, suite à des remaniements architecturaux.
Il faut ajouter quatre peintures de Philippe de Champaigne sur les pendentifs de la coupole.
Cette chapelle est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture française.
Il s’agit d’une chapelle funéraire familiale. Y sont en effet enterrés les membres de la famille exceptée la dernière descendante vivant aux États Unis et enterrée là-bas.

La crypte de la chapelle

Dans la crypte se trouvent par ailleurs les tombes de professeurs et jeunes étudiants résistants exécutés pendant la seconde guerre mondiale.


La restauration du monument du cardinal à pu être possible grâce au mécénat du World Monuments Watch, par l’intermédiaire de la Sauvegarde de l’Art Français.

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