Le Cabinet de Garde-Robe de Louis XVI

Publié le 16 mai 2020

Restauré grâce au généreux mécénat de Lady Michelham of Hellingly en 2010, ce petit cabinet de 13 m² à peine apparaît comme le témoin inattendu des goûts de Louis XVI, roi méconnu. Il a été aménagé sous la direction de l’architecte Richard Mique. Ses boiseries sculptées, œuvre des frères sculpteurs Jean-Siméon et Jean-Hugues Rousseau, ont été traitées en harmonie blanc et or selon un principe habituel au XVIIIe siècle.

Le Cabinet de Garde-Robe de Louis XVI à Versailles fait partie de ces petites pièces d’exception rarement ouvertes aux visiteurs. Toutefois, grâce aux dispositifs numériques mis en place par le château, tous peuvent désormais en admirer le faste !
Pour accéder à la visite virtuelle, vous pouvez cliquer sur l’image ci-dessous. La visite est également disponible en anglais, ici.

© EPV / Sisso

Situé à l’écart du tumulte des Grands Appartements, au premier étage du corps central du Château, l’appartement privé du Roi est devenu sous Louis XV et Louis XVI un véritable appartement d’habitation au décor raffiné. Sous ces deux règnes, l’appartement privé a connu un renouvellement continuel des espaces et de leur usage, s’adaptant au goût de l’occupant.
Achevé en juillet 1789, à la veille de la Révolution, le Cabinet de Garde-robe apparaît comme l’ultime chef d’œuvre de raffinement de l’Ancien Régime, véritable chant du cygne de l’art décoratif royal à Versailles.

Le décor dans son ensemble décline dans un registre néo classique les grands domaines du Gouvernement : le commerce, l’agriculture, la marine, la guerre, les sciences et les arts. Le goût du souverain pour la culture scientifique transparaît ici, loin des thèmes légers habituellement employés pour ce type d’espace. Au centre trône une remarquable cheminée de marbre griotte d’Italie, décorée de superbes bronzes dorés, auxquels font écho les éléments de serrurerie, probablement ciselés et dorés par Pierre Gouthière. Cette pièce possède un cabinet d’aisance, dissimulé derrière les boiseries. La restauration a donné lieu à d’importantes découvertes en révélant, notamment sur le panneau figurant les Arts, les traces des profils royaux brûlés à la Révolution : Louis XVI du côté de la sculpture et Marie-Antoinette du côté de la peinture.

Vingt ans avant cette restauration, en 1989, la Société des Amis de Versailles participait à l’acquisition d’une commode attribuée à Adam Weisweiler, qui constitue de nos jours l’un des rares exemples d’un meuble in situ dans son cadre d’origine.

Pour en savoir plus :
Consultez les Carnets de Versailles, « Fastueuse intimité » par Gaëlle Bertho.

Et si vous souhaitez en apprendre davantage sur l’aménagement des Petits Appartements de Louis XVI, l’article de Versalia (n°10, 2007), « Le « côté du Roi » du temps de Louis XVI« , écrit par Jean-Claude Le Guillou, revient sur le domaine intime du roi et les nombreux travaux réalisés.

Vous pouvez aussi télécharger le communiqué de presse du Château de Versailles, qui revient notamment sur le programme iconographique, les découvertes ainsi que les étapes de la restauration du Cabinet de la Garde-Robe de Louis XVI.

Lady Michelham of Hellingly dans la garde-robe de Louis XVI © Christian Milet

Translate »