Portrait de Jeune Amie : Maïwenn, 14 ans
Je suis en classe de troisième dans un collège d’une une ville proche de Versailles, j’ai fais mon stage d’observation dans la belle association qu’ est la société des Amis de Versailles. Quelle image...
Renato F., Brésilien et membre de la Société des Amis de Versailles depuis 1986 :
J’ai toujours aimé l’Histoire. À quatorze ans, en 1967, j’ai lu la biographie de Marie Antoinette par Stefan Zweig. Ce livre m’a fait découvrir le XVIIIè siècle et la Révolution Française. L’étude du français a été aussi, pour moi, entre autres, une fenêtre grande ouverte à l’Histoire de France, qui continue d’être le plus beau coin de mon jardin intérieur. Bien évidemment, quand on aime le XVIIe et le XVIIIe siècles français, on n’est pas loin de Versailles. Dès le début des années 70, j’ai commencé à collectionner des guides et des livres sur le château, que j’ai toujours lu avec grand plaisir.
En octobre 1982, j’ai fait ma première visite à Versailles. J’étais seul et je n’ai jamais oublié l’émotion de la visite du château et d’avoir parcouru les jardins jusqu’au Grand et au Petit Trianon. J’avais à l’époque un Walkman, avec une petite cassette, j’ai ainsi fait cette visite en écoutant de la musique de Telemann et de Mozart. Après tant d’années de lectures et de bien d’imagination, j’avais enfin passé toute une journée à Versailles. Moment de grand bonheur.
Mon premier poste comme diplomate a été Bruxelles, où j’ai vécu de 1985 à 1989. C’est l’époque où je venais à Paris au moins une fois par mois. Et, bien sûr, Versailles était toujours au programme. C’est entre 86 et 88, je ne me souviens pas exactement, que je suis devenu membre de la Société des Amis de Versailles. À cette époque la Secrétaire de la Société était Mlle Rose-Marie Langlois, personnage extraordinaire par son caractère et ses connaissances, et je me souviens d’avoir été invité à un thé chez elle, avenue Mozart à Paris. C’est à la Société que je dois les plus belles visites et une meilleure connaissance du château et de ses trésors. Depuis lors, ayant la vie nomade des diplomates, je viens régulièrement en France, deux ou trois fois par an, et Versailles est toujours la visite immanquable.
Ces dernières années, le plaisir a été étendu aux concerts et spectacles à l’ Opéra Royal, au Salon d’Hercule, à la Chapelle (je suis un inconditionnel des jeudis musicaux). Mais, certainement, mes plus beaux souvenirs sont du temps où Marcel Raynal, de qui j’ai eu le bonheur d’être ami, avait accès à cette grande clé passe-partout et que lui, qui connaissait le château admirablement bien, me faisait visiter les pièces privés de divers appartements, avec ses coins et recoins qui sont les plus émouvants témoins de la vie d’autrefois que garde le château.
J’ai toujours un vif souvenir de la visite au dessus de la voûte de la Grande Galerie, cette énorme structure en bois, une immense arche, qui soutient ses décors et ses peintures qui, depuis 350 ans, éblouissent tous les visiteurs.
Pour moi, de tout ce que j’ai pu connaître au cours de mes voyages, il y a trois monuments inégalables : la villa d’Hadrien à Tivoli (une ruine, mais qui nous permet cependant de nous rendre compte de son ancienne magnificence), la Cité Interdite à Pékin et Versailles. Versailles est et sera toujours, pour nous, ses amis, une inépuisable source d’ineffables plaisirs esthétiques et intellectuels, un splendide pont qui a le pouvoir de nous relier à un passé tant aimé.”